Date: 30 mars 2014 (départ 10h05)
Lieu: Berlin (Allemagne)
Parcours: rapide et roulant sur de larges avenues rectilignes, peu de relances. 100% bitume.
Météo: conditions idéales, grand soleil et températures très douces, pas de vent.
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Il y a des villes faites pour les coureurs, d’autres pas (suivez mon regard…). Parmi les premières, Berlin tient une place de choix dans mon classement et j’y ai déjà couru un marathon et un 10km. 2014 me semblait donc une bonne année pour y courir enfin un semi-marathon et pour essayer d’y faire un bon chrono voire, pourquoi pas, battre mon record de Bratislava (en misant sur le parcours plus roulant de Berlin).
Çà, c’est ce que je pensais quand je me suis inscrit au semi-marathon de Berlin en octobre dernier. Depuis, les mois se sont écoulés et, malgré une météo clémente, la sortie de l’hiver a été et reste difficile pour bibi (grippe, fatigue générale, contractures à répétition). Alors, sans surprise, cette méforme s’est traduite en courses (ici, ici et ici) et à l’entraînement (incapable de tenir mes allures habituelles).
Bref, je n’ai pas la frite quand j’atterris à Berlin samedi soir et je me fais du souci pour mon mollet droit qui, malgré plusieurs auto-massages chaque jour, reste douloureux et ne veut pas se décontracturer (c’est français çà ?).
Dimanche matin, le départ n’est qu’à 10h05 (9h05 de la veille) mais, comme je ne suis pas arrivé assez tôt pour récupérer mon dossard hier, il me faut le faire ce matin et être sur place dès 8h. Donc, réveil à 6h30 (5h30 de la veille), déjeuner dans ma chambre (Sportdej d’Overstim’s), prépa habituelle et, à 7h20, je peux entamer une sympathique promenade vers la Karl-Marx-Allee dans le Berlin qui s’éveille. Il fait encore un peu frais mais la météo s’annonce parfaite… Today’s gonna be a good day !
Retrait de mon dossard assez rapide (j’ai bien fait d’arriver tôt) et je n’ai plus qu’à patienter sans stress assis sur un trottoir au soleil en profitant de l’ambiance. J’ai hésité à courir en Skechers Go Meb Speed 2 (test à venir) mais je trouve qu’elles tapent un peu alors, pour épargner mon mollet droit au maximum, j’ai ressorti mes vieilles Skechers Go Run que je portais déjà il y a 1 an à Milan.
10h05, PAN ! C’est le feu vert pour 32 000 coureurs. Pour bibi, départ sans encombre avec le bloc A (<1h29′).
Premiers kilomètres réguliers et confortables en 4’~4’03. Les jambes sont bien meilleures qu’à Rodez ou Présinge. Faut dire que, cette fois-ci, je me suis bien reposé dans la semaine. Le ~1h25′ n’est pas dans la poche mais çà semble jouable (tsssss…).
Alexanderplatz, Unter den Linden, porte de Brandeburg… çà me fait vraiment plaisir de courir à nouveau par ici ! :-)
Premier ravito vers le km5,5 peu après la Siegessäule. Quelques secondes perdues pour ingurgiter mon gel Isostar et saisir un gobelet de… « wasser » (??? vous êtes vraiment sûrs que c’est juste de l’eau ??? Parce que çà m’a l’air bien sucré tout çà !)
Très vite, mon bide commence à gargouiller et se tordre. Il devient de plus en plus douloureux et, au milieu du km8, vers le château de Charlottenburg, je me précipite derrière un arbre et fais cadeau à Berlin de tout ce que mon ventre veut bien expulser. Quand je repars, je suis bien mieux et je retrouve le sourire…
…jusque vers le km11, après le deuxième ravitaillement où, comme un con, j’avale un second gel sans me méfier. L’erreur. Rebelote. Cette fois-ci, je comprends que la suite de l’épreuve sera du même acabit et que c’est mort pour me ravitailler normalement :-(
Je continue donc en mode stop & go jusqu’à l’arrivée. A chaque urgence (il y en aura 3 supplémentaires), j’essaie de repérer un espace vert derrière la foule des spectateurs pour lui fournir sa dose annuelle de fertilisant naturel mais, sur le Kurfürstendamm, ce n’est pas possible et, en dernier recours, je dois me précipiter entre deux voitures en stationnement dans une rue perpendiculaire (dsl…).
Vu de l’extérieur, çà doit être rigolo mais, vu de mon bide, c’est moins drôle. C’est quand même pas de bol de toujours connaître ce genre d’avarie technique sur des parcours urbains blindés de spectateurs (remember les 15km du Puy-en-Velay 2013…).
=> 21,1km en 1h39’42. Anecdotique.
Bien frustré à l’arrivée. La météo, le parcours, le public, l’ambiance… tout était au top aujourd’hui pour prendre un plaisir énorme en course mais je suis encore passé à côté. Après le marathon en 2006, c’est la deuxième fois que mes intestins me jouent des tours à Berlin et c’est bien dommage.
Ce coup-ci, j’ai d’abord pensé que le responsable de ces déboires intestinaux était le premier ravito trop concentré en sucres mais, comme la fête a continué dans mon ventre pendant les 24h qui ont suivi et que je n’ai rien pu avaler pendant tout ce temps, je soupçonne une bactérie ou une intolérance quelconque. Le vers était sans doute déjà dans le fruit avant la course…
Bref, me faudrait sans doute relire les conseils avisés d’Emmanuelle Blanck pour éviter ce genre de désagréments à l’avenir.
Le point positif de la journée, c’est que je n’ai presque pas pensé à mon mollet droit pendant la course et que je n’ai rien pété ! C’est déjà pas mal non ? :-)
Et puis, mine de rien, j’ai quand même battu un record perso sur semi-marathon à Berlin. Un PW, c’est moins bien qu’un PB mais çà reste un record, non ? :-p
(c) photos: Berliner Morgenpost