Date: 23 février 2014 (départ 9h00)
Lieu: Badalone (Espagne)
Parcours: parcours assez roulant en une boucle, en centre-ville et sur le front de mer. 75m de dénivelé positif. Bitume et dallage béton.
Météo: temps ensoleillé et doux, vent d’ouest.
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L’an passé, j’avais battu à Nice mon record de précocité annuelle en matière de dossard. Je n’avais pas prévu de refaire la même chose cette année et mon no-show de Syracuse n’a rien fait pour arranger les choses. Aussi, en 2014, ma première compétition est le Maratest de Badalone programmé le dernier dimanche de février.
Le maratest, kezako ? Ben, comme son nom l’indique, le maratest est une course organisée (et vendue) comme un galop d’essai à trois semaines du marathon de Barcelone. L’épreuve se court sur une boucle de 15km en ville et en bord de mer, assez plate (seulement 75m de dénivelé positif), à parcourir une fois ou, pour les furieux, deux fois (pour le coup, je ne suis pas un furieux). Comme souvent en Espagne, l’organisation professionnelle est bien carrée pour un tarif d’inscription très raisonnable (15€).
15km, c’est une bonne distance pour moi et j’aimerais m’en servir pour valider l’allure cible du semi de Berlin que j’ai prévu de courir le 30 mars prochain. Objectif : moins de 4’/km voire 3’55/km si çà veut sourire.
Le départ groupé est donné face au temple local du basket-ball (la ville s’est auto-proclamée capitale européenne de ce sport) dès 9h pour un peloton de ~3500 coureurs.
Je me suis positionné près du meneur d’allure 2h45 (cible marathon) sensé courir chaque kilomètre en 3’55 mais, immédiatement, je trouve qu’il part vite et je le laisse prendre quelques mètres, histoire de ne pas me mettre dans le rouge d’entrée.
Km1 : 3’58. Ben non, il n’est pas parti trop vite. Faut que j’essaie de revenir ou, au moins, de stopper l’hémorragie. Mais, je n’y parviens pas et çà me semble déjà mort pour tenir les 3’55/km.
Dans le deuxième kilomètre, fort passage dénivelé supérieur pour passer de l’autre côté de la voie ferrée littorale (prime à celui/celle qui me reconnaîtra sur les deux photos ci-dessous).
1 gel vers le km4 sur le tronçon le plus agréable du parcours, la promenade piétonne du bord de mer de Badalone.
19’56 de course au km5 puis deuxième passage dénivelé bien pentu pour, cette fois-ci, passer sous la voie ferrée et revenir vers le centre-ville de Badalone via un talus d’environ 200m bien raide. Et nouvelle descente immédiatement après pour revenir vers la mer avant d’entamer une ligne droite interminable jusqu’au demi-tour du km8 environ.
Ce n’est pas que je courre mal mais j’ai l’impression d’être bridé, lourdaud. Et je commence à me dire que ce n’est pas gagné pour tenir jusqu’au bout le 4’/km… Le retour contre le vent est du même acabit et le toboggan avant le km10 m’achève.
40’11 de course au km10. Çà y est : je ne tiens plus les 4’/km et je prends un petit coup au moral. Pendant les quatre kilomètres suivants, je me bats seul contre le vent et contre de méchantes pensées parasites à mesure que d’autres coureurs reviennent sur moi de l’arrière et me distancent aussi vite.
Après le km12 et pendant environ deux bornes, on zigzague un peu dans le centre-ville de Badalone et globalement çà monte. Mais, dans le dernier kilomètre, en ligne droite et en faux-plat descendant, je parviens enfin à hausser le rythme pour essayer de gratter quelques secondes et remonter quelques concurrents, quitte à laisser ma technique partir un peu à vau-l’eau (pas la peine de t’enflammer Johnny ! La moitié d’entre ceux que tu doubles doit courir le 30km…)
=> 15km en 1h00’08 (temps réel)
Même pas déçu en voyant le chrono d’arrivée afficher 59’59 quelques mètres avant que je ne franchisse la ligne. Je crois que je ne méritais même pas cette petite satisfaction aujourd’hui et, au moins, çà m’obligera à tirer quelques leçons de cet échec.
Je n’irais pas jusqu’à dire que les 15km du Maratest de Badalone m’ont infligé une douloureuse leçon d’humilité car je réserve cette expression pour les grandes occasions comme ICI ou ICI mais, à l’évidence, cette course m’a bien remis les pendules à l’heure.
Non mais sans rire, j’espérais quoi ? Courir comme en 2013 avec 1 an et presque 2kg de plus au compteur mais moins d’entraînement en course à pied et encore moins en intensité ?? La bonne blague…
(NB : pour la psychologue en chef de la blogosphère, je précise que je ne cherche pas des excuses mais des pistes d’explication. Nuance ! ;-))
Pendant toute la course, j’ai eu l’impression de tracter non pas une caravane (j’ai couru quand même) mais au moins une petite remorque Trigano. Bref, je crois qu’il me faut refaire davantage de courses pour me forcer à me rentrer dedans et stopper ma « dieselisation » en cours.
La vidéo du Maratest Badalona 2014 (nouvelle prime à celui/celle qui repèrera les deux passages où l’on m’aperçoit :-))
(c) photos: Maratest Badalona