Date: 6 octobre 2013 (départ 10h30)
Lieu: Bruxelles (Belgique)
Parcours: … mortel. Peut être 3 ou 4 kilomètres de plat au maximum et le reste tout en descentes et en montées avec quelques bugnes bien raides mais courtes (rampes de passages souterrains), de nombreux longs faux-plats, des côtes et des descentes => il ne faut pas que bibi fasse le marathon ici !
Météo: ~14°C, ciel voilé, conditions quasi-idéales mais un peu de vent.
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Bordel mais qu’est-ce que je suis venu foutre ici ?!… C’est en substance ce que je me suis demandé pendant les trois quarts de la course ce dimanche.
Avant ce weekend, mon unique séjour dans la capitale belge datait de… 1998 (çà fait un bail). A l’époque, je venais de découvrir Amsterdam alors Bruxelles avait bien souffert de la comparaison. J’en gardais le souvenir d’une ville grise, pluvieuse et… laide. Alors, pourquoi y retourner ? Ben, pour épingler un dossard (étonnant non ?) et pour tenter de réviser mon jugement sur cette ville.
Samedi 5 octobre, déjà un bon point pour Bruxelles quand j’y atterris à 7h30 : il n’y pleut pas alors qu’il tombait des trombes d’eau au décollage de Genève (petite pensée émue pour les participant(e)s du Menthon Raid…).
Quelques pas sur la magnifique Grand’Place (… où se jugera l’arrivée demain) avant d’entamer une longue promenade vers le Parc du Cinquantenaire (… où sera donné le départ demain) à travers le quartier de l’Europe (… où passera la course à deux reprises demain). J’ai mis longtemps à me décider pour m’inscrire par internet et, quand je me suis réveillé, c’était trop tard alors s’agit d’être là à l’ouverture du village expo à 11h pour m’inscrire sur place.
Rapide visite des stands et quelques mots avec les représentants sympas du Marathon de Genève (Eh les gars, pas la peine de tirer au sort parmi les bulletins : le gagnant du dossard pour votre épreuve du 4 mai 2014, vous l’avez devant vous ! ;-)). Puis nouvelle longue promenade jusqu’à l’hôtel et… sieste (ben oui, je me suis levé à pas d’heure ce matin alors j’y ai droit non ?)
Dimanche 6 octobre. La météo est presque parfaite et j’ai bien couru ces deux dernières semaines (en omettant consciencieusement de lever le pied quelques jours pour recharger les accus avant ce weekend…) alors je suis confiant pour, a minima, faire aussi bien qu’à Budapest voire, si çà veut bien sourire, battre mon record sur semi (Ben voyons ! On en reparle à l’arrivée, hein ?).
Une seule inconnue : le parcours. Aucune info sur le site web du marathon de Bruxelles. Pourvu que çà ne cache pas quelque chose…
10h30, pan !
Petite innovation en ingurgitant un gel (Isostar Energie) et une gorgée d’eau dès les premiers mètres. Pas convaincu de l’effet mais, au moins, çà m’empêche de partir trop vite sur le premier kilomètre en descente (3’55) avant la remontée du deuxième kil.
Premier passage pavé devant le Palais Royal (purée, ce que j’aime pas çà !). Ensuite, trois tunnels successifs le long de l’Avenue Louise bien pénibles car les rampes d’accès (descentes) et de sortie (montées) sont vraiment pentues.
Je me méfie un peu des indications kilométriques de la course car il me semble que, comme par hasard, il y a toujours un lampadaire d’éclairage ou un panneau routier pile poil au bon endroit pour servir de support alors, soit les organisateurs ont vraiment du pot, soit l’implantation est approximative… Quoi qu’il en soit, j’ai déjà compris que c’est mal barré pour faire péter un chrono.
Passage au 5km en 20’30. Effectivement, c’est mort.
Long faux-plat montant sur une large avenue à travers un quartier résidentiel avant d’attaquer une deuxième longue descente bien pentue peu avant le km10 (42’ ?! Misère…).
Décidément, çà le fait pas aujourd’hui. J’essaie bien de me secouer mais les jambes ne répondent pas. J’ai l’impression d’être collé au bitume en montée et de subir les descentes. Peut-être que ce n’était pas une bonne idée de courir en Skechers ? Et puis, cette satanée aponévrose droite qui s’est réveillée et qui me fait mal ! Misère… Tout çà pour un chrono qui sera décevant à l’arrivée. Bordel mais qu’est-ce que je suis venu foutre ici ?!
Je pourrais profiter de la visite car les quartiers que nous traversons sont assez sympathiques, avec de la verdure et des plans d’eau, mais j’ai pas trop la tête à çà et je me contente de tirer mes trajectoires au plus juste.
Km15, les coureurs avec qui j’ai discuté au départ m’ont parlé de la côte de l’Avenue de Tervueren. C’est maintenant et, pendant un gros kilomètre, çà ne rigole plus (tsss, comme si çà rigolait avant !). Au sommet, le ravito est le bienvenu et, après un troisième et dernier gel, je relance bien pour essayer de sauver les meubles. En passant, bon point et remerciements aux bénévoles des ravitos : nombreuses, souriantes et généreuses en encouragements ! (ben oui, j’ai vu que les filles ;-)).
Sur les six derniers kilomètres, le parcours est commun avec celui du marathon et je remonte des groupes de marathoniens qui courent depuis plus de 2h30. Les pauvres, çà doit être dur pour eux : courir 42 bornes sur un parcours comme çà, c’est dur mais, en plus, se faire dépasser dans les derniers kilomètres par des branleurs qui ne courent qu’un semi… çà ne me plairait pas beaucoup je crois.
Bref, je relance tant que je peux mais çà ne suffit pas. Le dernier kilomètre en descente mortelle (pavée en plus, l’horreur !) (*) pour rejoindre la Grand’Place n’y change rien non plus.
(*) Une descente finale comme çà, c’est admis sur un parcours marathon homologué AIMS ??
=> 21,1km en 1h27’16 (temps réel)
Le mois dernier, avec une prépa bien light, je m’étais surpris sur le semi de Budapest. Du coup, je m’étais vu trop beau et j’avais sans doute offensé les dieux du semi (« décidément, un semi, çà passe bien »). Ils m’ont remis les pieds sur terre à Bruxelles.
Je n’avais pas les jambes aujourd’hui et le parcours n’a rien arrangé (les coquins, je comprends maintenant pourquoi il n’y avait ni plan ni profil sur le site web de l’épreuve). Visiblement, je suis fatigué et le repos que je n’ai pas pris avant la course pour m’affûter, il faudra que je le prenne maintenant.
Mais, çà, c’est pas grave. Ce qui m’inquiète davantage, c’est mon pied droit et cette satanée aponévrose. Bordel mais qu’est-ce que je suis venu foutre ici ?!… Terminer avant l’heure ma saison 2013 peut être :-(
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PS1 : une note plus positive pour conclure : en 2013, Bruxelles est quand même bien plus plaisante que dans mes souvenirs de 1998 !
PS2 : une deuxième note positive : un vol du retour bien cool en discutant avec Mahesh, représentant sympa du Marathon de Genève (Eh les gars, pas la peine de tirer au sort parmi les bulletins : le gagnant du dossard pour votre épreuve du 4 mai 2014, vous l’avez devant vous ! ;-))
(c) photos: Brussels Marathon & Sportograf