Date: jeudi 1er mai 2014
Lieu: Le Puy en Velay (43)
Parcours: 3 tours de 5km avec une bonne bugne de 300m et 2 autres bosses moins raides. 130m de dénivelée positive cumulée. Nombreuses relances. 100% bitume.
Météo: instable mais belles éclaircies et pas de pluie pendant la course, température douce mais vent assez fort.
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Rendez-vous incontournable du calendrier pédestre auvergnat, les 15km internationaux du Puy-en-Velay vont peut être aussi devenir un passage obligé pour bibi puisque j’y ai déjà participé en 2002 et en 2013.
Pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas gardé un souvenir impérissable de ma dernière prestation ici à cause d’un dernier tour couru sous la menace d’un « dégazage » aussi sauvage qu’involontaire en pleine ville et sous les yeux d’une flopée de spectateurs qui auraient été aussi sidérés que dégoûtés. Non, vraiment pas un bon souvenir mais une bonne raison pour revenir ici et tenter de boucler cette belle épreuve « proprement », si possible en moins d’une heure.
Cette année encore, la météo est instable et, quand j’arrive au Puy-en-Velay vers 13h45 avec deux covoitureurs aussi annéciens que sympathiques, c’est un petit grain qui ne ferait pas tâche en Bretagne qui nous accueille. Mais çà ne dure pas.
Retrait de mon dossard et d’un autre splendide t-shirt taille L que je n’essaierai sans doute même pas de porter un jour. Mais y’a quand même un petit progrès par rapport au XL de l’an dernier alors, en 2015, ils auront peut être un M pour moi et, dans deux ans, soyons fous, il restera peut être encore suffisamment de S pour tous les participants ! :-p
En même temps, une épreuve aussi belle que celle des 15km du Puy-en-Velay à 9€ l’inscription (jusqu’à fin mars), il n’y en a plus beaucoup de nos jours alors faudrait vraiment être un mauvais coucheur pour faire un scandale à cause d’une taille de t-shirt…
Petit coup d’oeil au parcours pour me rendre compte qu’il n’a pas changé par rapport à 2013.
Lien vers le tracé sur Open Runner des 15km du Puy en Velay
Ensuite, je retrouve mes supporters de choc du jour (papa, maman, mon frère et sa copine) avant de partir m’échauffer une bonne vingtaine de minutes et de faire une dernière vidange préventive. Faut dire que l’expérience vécue ici-même l’an dernier m’a un peu traumatisé alors, à quelques minutes du départ, ma seule appréhension, c’est de revivre le même calvaire (avec, en plus, la crainte de finir dans cet état devant des têtes connues).
En parlant de têtes connues, au Puy-en-Velay, c’est Patrick Montel qui, comme chaque année, officie sur l’estrade et qui présente un à un les Kenyans et Ethiopiens de service et c’est Laurent Wauquiez, le député-maire local et ancien ministre, que je reconnais au dernier moment juste derrière moi sur la ligne de départ. 1250 coureurs en 2014, record battu.
Comme d’habitude, à 15h36 précises, soit 6′ après les féminines, c’est le départ. Mais pas au son du canon cette année. Par contre, ce qui n’a pas changé, c’est la foule des spectateurs : toujours aussi impressionnante.
Départ prudent dans la bugne du coeur de ville et passage au premier kil en ~4’10. Correct.
Un premier gobelet d’eau au ravito du km1 puis je hausse un peu le rythme sur le plat le long du cours d’eau pour rattraper les quelques secondes perdues dans cette mise en route prudente. Le vent est très favorable sur ce tronçon alors çà va bien. Mais, déjà, il faut slalomer entre des grappes (…) de nanas qu’on rattrape.
La remontée vers le coeur de ville sur une longue avenue pentue et bien exposée à un courant d’air fortement défavorable est moins facile mais, à ce stade de la course, les jambes sont encore bonnes (c’est heureux).
Petit salut à ma tribu de supporters vers le km3 et petite accélération pour la photo (trop facile le gars).
500m plus loin, c’est le second ravitaillement du circuit et… l’erreur du jour.
J’ai entamé la course avec deux gels Isostar en main. Et j’ai prévu de les avaler aux ravitaillements du ~km3,5 et du ~km11. J’ingurgite donc le premier d’entre-eux avant de faire le grand extérieur de virage pour saisir sur une table un gobelet d’eau et boire quelques gorgées (décidément (je l’avais déjà remarqué l’an dernier), ce ravito est mal placé car il oblige à s’écarter vraiment de la bonne trajectoire. C’est un peu énervant quand, comme bibi, on se bat pour la moindre seconde afin de conquérir la gloire et la reconnaissance éternelle de ses pairs).
Bref, ce premier gel descend bien mais provoque presque immédiatement une vague de gargouillis protestataires dans mon bide et une baisse soudaine de mon moral (non ! non ! pas cette année, s’il vous plaît…). Je n’ai pas encore la chiasse mais je cours déjà avec la peur au ventre (oublie les gels pour aujourd’hui mon DaJo et tâche de finir proprement à l’eau claire).
Allez, on respire, on ventile bien et on tâche de penser à autre chose. Fin du premier tour et passage au km5 en ~19’35. Cool ! :-))
Le deuxième tour, à l’eau claire, est un peu plus difficile. Certes, les nanas qu’on rattrape sont moins regroupées alors c’est plus facile de les doubler mais, comme le paquet de coureurs est beaucoup moins dense, il n’y a plus aucun abri pour se protéger du vent. J’essaie quand même de rester souple, de bien ventiler, de ne pas trop penser à mon bide et… de me rapprocher de ce gars au débardeur violet de l’ASPTT Annecy. Pas facile.
Nouveau passage devant la famille vers le km8. Petit signe mais, cette fois-ci, je n’en rajoute pas (ce serait trop la honte si je finissais le dernier tour à la ramasse comme l’an dernier).
Je perds encore cinq bonnes secondes en prenant la rocade extérieure pour aller saisir un gobelet d’eau sur la table du ravito du ~km8,5 et ma cible violette s’éloigne. Mais je fais l’effort pour revenir, échanger quelques mots d’encouragement et passer devant.
Fin du deuxième tour et passage au km10 en ~39’50. çà va encore mais j’ai bien ralenti sur ces cinq derniers kilomètres. J’ai intérêt à me secouer un peu si je veux finir en moins d’une heure.
Au ravito du ~km11, je ne prends pas le risque d’avaler mon second gel. Je prends juste un dernier gobelet d’eau. Je préfère perdre quelques secondes par manque de peps dans le final plutôt que ruiner ma course à cause d’une avarie intestinale…
Maintenant, c’est pas facile mais, à chaque coin de rue, je me dis que je n’aurai pas à y repasser (pour aujourd’hui) et je commence à compter les minutes qui me séparent de l’arrivée. La qualité (sic) de mes foulées se dégrade mais mon moral remonte alors çà s’équilibre. C’est bête à dire mais, c’est pour ce genre de moment que les compets me plaisent. C’est dur mais je prends mon pied.
Pas de grand détour pour saisir un verre d’eau au ravitaillement du ~km13,5. Pas de temps à perdre là car çà va se jouer à la seconde pour finir en moins d’une heure. Me faut vraiment en remettre une couche dans le dernier kilomètre et terminer à fond les ballons ! (rigolez, rigolez)
=> 15km en 59’57. Mission accomplie mais c’est passé fin.
Tellement fin que le tapis d’arrivée ne détecte pas la puce fixée à mon dossard et que je ne figure pas sur le classement officiel de l’épreuve (décidément, ces dossards avec puce, ce sont de belles merdes. Vive les Champion Chips fixées aux lacets ou aux chevilles !). Pas grave, je suis bien content d’avoir fini proprement et de retrouver ma petite famille à l’arrivée :-)
Pour la prochaine édition des 15km du Puy-en-Velay, faudra peut être que j’essaie une autre stratégie de ravitaillement :
- km1: eau,
- km3,5: eau (seulement si chaleur),
- km6: gel + eau,
- km8,5: eau (seulement si chaleur),
- km11: gel (si ventre ok) + eau,
- km13,5: rien
GALERIES PHOTOS DES 15km DU PUY-EN-VELAY 2014 ICI et ICI
VIDEO ARRIVEE DES 15km DU PUY-EN-VELAY ICI (tapez n°dossard 1193 pour me voir (je suis le 346 en noir juste derrière))
(c) photos: zoomdici.fr & Shannon