Date: mercredi 1er mai 2013
Lieu: Le Puy en Velay (43)
Parcours: 3 tours de 5km avec une bonne bugne de 300m et 2 autres bosses moins raides. 130m de dénivelée positive cumulée. Nombreuses relances. 100% bitume.
Météo: soleil, chaleur un peu lourde, vent.
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A l’entame de quelques jours de congé en famille en Aveyron, petite escale en Haute-Loire et retour sur une épreuve déjà courue en 2002, il y a 11 ans déjà. Cette année-là, il avait beaucoup plu. Du coup, Yann et moi n’avions pu profiter de la grosse ambiance du 15km international du Puy en Velay. Alors, je croise les doigts pour que, cette fois-ci, le soleil soit de la partie…
Pourtant, si je quitte Annecy sous le beau temps, ce sont des trombes d’eau qui s’abattent sur ma vieille ZX entre Bourgoin et Saint Etienne (j’en connais une qui n’a pas pu s’empêcher de chanter) avant que, miraculeusement, le ciel ne se dégage entre Firminy et Yssingeaux (elle a dû arrêter). Finalement, c’est le grand bleu au Puy en Velay et il fait même chaud, trop chaud (tsss, jamais content le DaJo)
Arrivée au Puy vers 14h20. Quelques minutes à tourner en rond pour trouver une place de parking. Quelques minutes à patienter pour retirer mon dossard et un splendide t-shirt XL que je pourrai porter le jour où je pèserai 30kg de plus. Quelques minutes à batailler pour agrafer mon dossard (une plaie ces dossard avec pochette collée au verso pour la puce). Quelques minutes pour trottiner en guise d’échauffement (mais j’ai déjà trop chaud) et me rendre compte que la bugne bien raide du cimetière que l’on montait en 2002 n’est plus au programme. Et quelques minutes à piétiner à quelques mètres des Kenyans et Ethiopiens de service présentés un à un par un Patrick Montel des grands jours. Enfin, à 15h36 précises, soit 6′ après les féminines, c’est le départ au son du canon.
La foule des spectateurs est vraiment impressionnante. Pas souvenir d’avoir vu çà sur une autre course pédestre en France.
Départ prudent dans la bugne du coeur de ville et passage au premier kil en ~4’12. C’est clair: je ne referai pas le temps de 2002 mais j’espère quand même courir en moins d’une heure. Alors, même si çà me fait un peu slalomer entre des nanas qu’on rattrape déjà, j’accélère un peu pour me caler à 15km/h.
Il fait chaud, il fait du vent et j’ai la gorge sèche mais, comme je n’étais pas du bon côté du peloton, j’ai loupé le ravito du km1. Alors, quand arrive celui du km3,5 en plein extérieur de virage, je n’hésite pas à faire le détour et à marcher quelques pas pour boire un gobelet d’eau.
Fin du premier tour et passage au km5 en ~20’08.
Lien vers le tracé sur Open Runner des 15km du Puy en Velay
Un gel EatFit avant le ravito du km6 et un gobelet d’eau. A ce moment-là, les sensations sont bonnes et le moral est OK. Le vent nous pousse sur cette section plate le long du cours d’eau. Le retour vers le centre-ville, en montée, contre le vent et en plein soleil est plus dur mais la foule est vraiment épatante et çà booste bien.
Troisième ravito marché au km8,5 pour boire un gobelet d’eau. Quelques gargouillis dans le bide mais rien de bien gênant. Puis, fin du deuxième tour et passage au km10 en ~40’15. çà va : les Kenyans ne m’ont pas rattrapé ;-)
Et puis non, çà ne va pas. Dans la dernière descente de la bugne, mes intestins se tordent et quelques mètres plus tard, je suis arrêté, plié en deux pour faire passer la douleur. Game over.
Pendant quelques secondes, j’envisage de bâcher et de retourner direct à la voiture. Mais le fait de m’arrêter puis de marcher quelques instants m’a un peu soulagé alors je me remets à trottiner puis à courir allure footing. Ma « course » devient une alternance de tronçons courus plus ou moins lentement et de pauses marchées ou carrément arrêtées quand mes boyaux sont trop tordus. C’est Waterloo dans mon bide.
C’est malheureux que çà m’arrive sur une course urbaine avec des spectateurs partout parce que, si j’étais perdu dans la pampa, je me précipiterais bien derrière un buisson. Et c’est malheureux de subir cette ambiance au lieu de profiter de tous ces encouragements. D’un autre côté, mieux vaut subir çà ici qu’à Milan.
=> 15km en 1h05′ et des brouettes. No comment :-(
A l’arrivée, soulagé mais bien brassé et frustré de ne pas avoir apprécié cette course. Certes, ce n’est pas un parcours pour faire un chrono mais, vu l’ambiance, y’a vraiment moyen de s’y faire plaisir.
Alors, je ne m’attarde pas et, après quelques minutes de pause, je reprends le volant pour achever ma migration vers l’Aveyron et me faire dorloter par ma Môman…
Faudra quand même que je trouve la cause de cette avarie technique : chaleur ? déshydratation ? gel ? température de l’eau ?
(c) photos: mon43.fr