Dans la chaleur caniculaire du 30 août dernier, le moins qu’on puisse dire, c’est je n’étais plus très frais quand j’ai franchi la ligne d’arrivée de l’Ironman Vichy 2015 (sic). Pourtant je ne devais pas tout à fait avoir eu ma dose car, quand Alain a posté un message sur le forum des Hydros pour céder son dossard pour le Triathlon d’Aix-les-Bains du 13 septembre, j’ai levé mon doigt.
En fait, je crois que j’étais si content d’avoir pu courir à Vichy sans avoir eu mal au pied que je me suis dit que ce serait bête de ne pas en profiter et de ne pas prendre le départ de cette épreuve avec les Hydros.
Donc la tête a dit « Banco ! » mais les jambes et le palpitant n’étaient pas aussi enthousiastes car, en général, il me faut bien trois semaines de récupération active pour que la forme et les sensations reviennent après un ironman. Deux semaines, c’est pas assez mais, comme je me voyais mal demander aux organisateurs de décaler leur épreuve au weekend suivant, je me suis dit qu’on verrait bien…
Dimanche 13 septembre, il a plu une bonne partie de la nuit et il pleuvra des trombes d’eau la nuit suivante mais nous sommes vernis (vernis j’ai dit, pas cocus !) et nous profitons d’un très beau dimanche doux et ensoleillé pour triathlonner.
Le truc, c’est qu’il fait un vent à décorner les bœufs (les bœufs j’ai dit, pas les cocus !) et que la tempête fait rage sur le Lac du Bourget. Des vagues de 5m de hauteur (au moins…) déferlent sur les rivages et contraignent les organisateurs à amputer le parcours natation du jour. Quand la nouvelle est officialisée, la consternation règne au sein des Hydros : toutes ces heures d’entraînement aux Marquisats pour rien, toutes ces séries au taquet pour rien… On est dégoûtés (sic) mais on fera avec, pas vrai ? ;-)
En plus, Giorgio et Eric sont là pour nous encourager et Camille est là pour arbitrer alors on va quand même tenter de faire bonne figure au milieu des quelques 800 partants de ce triathlon M d’Aix-les-Bains…
Natation : 900 m en 16’56 (avec ou sans T1 ?)
Pour profiter des vagues, je décide de partir de la gauche du peloton, au grand large. Et je me retrouve très vite complètement isolé (çà devient une mauvaise habitude). J’ai pas trop l’impression de zigzaguer mais je suis tout seul, décalé à une bonne quinzaine de mètre du pack. A part çà, rien à dire : natation chaotique et chrono médiocre à l’arrivée malgré l’aide des vagues (décidément mon DaJo, t’as pas la glisse et tu seras jamais un nageur…)
T1 en ? : Pas top. Coincé dans un gros pack de triathlètes marcheurs à la sortie de l’eau. Empoté pour enfiler mes chaussures vélo sans les remplir de petits cailloux. Je suis (presque) le dernier des Hydros à quitter la T1…
Vélo: 38 km en 1h05’48 (avec T2)
Vu mes sensations de la semaine et mes ambitions chronométriques du jour, j’ai même pas jugé utile de venir avec mon Quintana Roo. J’ai eu la flemme de regonfler les pneus et pas envie de devoir nettoyer ce vélo après la course en cas de pluie. C’est donc sur mon Centurion, mon fidèle mulet d’entraînement (>17ans d’âge, >11kg sur la balance), que je m’élance au milieu d’un paquet de cyclistes.
Je commence à remonter un flot continu de triathlètes. On est trop nombreux. C’est chiant et limite flippant mais, le point positif, c’est que le parcours est bien sécurisé par les nombreux bénévoles (merci !) et que le trafic automobile est faible.
Quelques hectomètres avant le Bourget-du-Lac, je reviens sur Nico et lui crie « Pancarte ! Pancarte Nico ! » en le dépassant sans me retourner. Quelques secondes plus tard, c’est lui qui m’enrhume en sprintant comme un fou avant de lever les bras en passant en tête le panneau d’entrée d’agglomération sous les regards interloqués des autres triathlètes (…) (décidément mon DaJo, t’as pas la puissance et tu seras jamais un sprinteur…).
Le raidard des Cattons et les petits coups de cul qui suivent font du bien pour écrémer le pack mais, sur les longues lignes droites plates du retour vers Aix-les-Bains, d’autres petits groupes se reforment. M’en fous, je fais ma course, je ne vise pas une place et, si certains me sucent la roue, c’est leur problème. Plaisir quand même. Un grand bidon de High5 + deux gels High5 (périmés mais c’est pas grave)
T2 en ? : Où je fais bien marrer Camille et les spectateurs en oubliant de déchausser à temps sur le vélo… No comment.
Course à pied : 9,6 km en 40’41
Assez bonnes jambes et je finis bien même si le parcours pédestre du triathlon d’Aix-les-Bains en quatre boucles est un peu cassant (notamment à cause des multiples relances du côté du port) et bien encombré (trop de monde sur des sections un peu étroites). Les jambes sont bien meilleures que durant la semaine et çà suffit à me faire bien plaisir… même si je me fais littéralement déposer par un jeune blanc-bec dans les cent derniers mètres (décidément mon DaJo, t’as pas la vitesse et tu seras jamais un finisseur…). Eau + coca aux ravitos + deux gels Overstim’s (périmés eux-aussi mais on ne dira rien).
=> 2h03’26 . Content, chouette ambiance avec les Hydros, compétiteurs, spectateurs ou arbitre. Une belle journée avec un triathlon presque à domicile pour mettre un terme à ma saison sportive. Cette fois-ci, c’est sûr, je suis bien mûr pour ma coupure annuelle…
(c) photo: Le Dauphiné Libéré