Date: 20 janvier 2013 (départ 9h00)
Lieu: Tarragona (Espagne)
Parcours: plat et rapide mais exposé au vent, en aller-retour sur la digue portuaire et sur le front de mer (2 demi-tours). 100% bitume.
Météo: température douce et éclaircies mais vent violent.
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Ce week-end, pour un même aller-retour easyJet, bibi avait le choix entre deux épreuves : le 10km de la
Cursa Sant Antoni dans Barcelone même ou le 10km du
Marato Costa Daurada organisé en parallèle au marathon de Tarragone, à une heure de train au sud-est de Barcelone. Ayant déjà couru la première course en
2009 et soucieux d’aller traîner mes guêtres dans un autre coin de Catalogne, j’ai choisi Tarragone. Et j’ai bien fait.
A vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi mais j’avais un a priori plutôt défavorable sur cette ville. Et la pluie qui y a accompagné mes premiers pas le samedi n’a rien fait pour l’améliorer (mais faut bien reconnaître que la météo était merdique dans une grande partie de l’Europe ce jour-là: neige et verglas au départ de Genève).
Pourtant les deux jours suivants sous le soleil m’ont montré que je me gourrais. Ce n’est pas que Tarragone soit très belle mais je m’y suis bien senti car c’est une « vraie » cité (pas juste une carte postale touristique) à la bonne taille selon mes critères (130 000 habitants). Certes, la ville possède un gigantesque complexe portuaire pétrochimique qui ne fait rien pour la qualité paysagère du site mais c’est aussi l’ancienne plus importante cité romaine de la Péninsule Ibérique et elle regorge de vestiges plus ou moins bien conservés (colisée, cirque, théâtre, remparts…) qui ont permis son inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Samedi 19, retrait des dossards et rencontre sympathique avec El Palmero, l’illustre CLMien, venu courir ici son 2e marathon de 2013 et son 59e marathon en 4 ans ! Vu la taille du village marathon (j’ai compté pas moins de… un stand), on ne pouvait pas se manquer. L’événement n’est pas bien gros (~800 inscrits sur le marathon et ~600 sur le 10km) mais l’organisation semble OK.
Dimanche 20,
la dernière fois que j’avais regardé les prévisions météo espagnoles, elles s’étaient bien trompées mais pas aujourd’hui: il ne pleut plus et le DaJo est content! Par contre, la « tormenta » est bien là et il fait un vent à décorner les bœufs. Autrement dit, c’est mal barré pour faire péter un chrono. Mais, comme je ne me sentais pas assez en cannes pour çà, c’est pas bien grave et, petit joueur devant l’éternel, je me dis que çà me donnera toujours une bonne excuse. Courir proprement 10km en Pose et en me faisant plaisir, c’est tout ce que je demande pour aujourd’hui…
9h, départ commun avec le marathon au son d’ACDC (ils sont quand même forts ces Espagnols pour mettre de l’ambiance et te filer la pêche au départ d’une course !). Je suis bien placé et passe la ligne seulement 3 secondes après le coup de feu.
Le vent a dû coucher le panneau du premier kilomètre et je ne le vois pas. 7’30 pour les deux premières bornes avec le vent dans le dos mais petite baisse de régime dans le troisième kilomètre quand le ballon des 2h45′ du marathon remonte à ma hauteur avant de me lâcher.
A ce moment-là, petite pensée pour Nicolas, mon pote briviste qui me bassine de temps en temps pour retenter avec lui un marathon à cette allure. Là, je vois concrètement le gouffre qui nous sépare désormais : ce n’est même plus la peine d’y penser pour bibi… Mais ce soir, en écrivant ces lignes, je calcule aussi que du 3’45/km pendant 42.2km, çà donne 2h38′ à l’arrivée => si le meneur d’allure a continué à cette vitesse, il a dû faire des morts (sic).
Premier demi-tour au bout de la digue portuaire aux alentours du km4. Freinage pour tourner presque sur place et au ralenti autour d’un plot et relance… non, pas relance. Impossible de relancer. Le vent me scotche littéralement sur place. J’allais déjà pas super vite mais là, j’ai bien dû perdre 1 ou 2 km/h (Mine de rien, c’est peut être bien pour çà que le ballon des 2h45′ prenait de l’avance. Pas con finalement…).
Du coup, je gère les kilomètres suivants en prenant parfois « la roue » des rares coureurs que je remonte ou qui me remontent. C’est clair que je ne vais pas faire un temps alors je manque sans doute de gniaque pour me dépouiller. J’essaie quand même de me faire plaisir et de tenter un truc : me passer de mon traditionnel gel de la mi-course.
Mais, passé le 6e kilomètre, je commence à piocher un peu alors je cède aux appels d’Overstim’s (ou Punch Power je sais plus) et ingurgite ma ration. Et, instantanément, çà repart (tout est dans la tête j’vous dis mais, tant que çà marche, faut pas chercher à comprendre). Du coup, je finis fort et prends vraiment mon pied dans le 9e kilomètre avant de me heurter à un nouveau mur de vent dans la lonnnngue dernière ligne droite, entre les entrepôts réhabilités du port.
=> 10km en 39’03
Pas de quoi se vanter pendant 10 ans mais çà reste honnête et, même si j’ai perdu quelques secondes par rapport à Nice, çà suffit à mon petit bonheur du jour (tu parles d’un compétiteur ambitieux ! ;-))
A peine le temps d’un petit footing jusqu’à l’hôtel, d’une douche et d’une mini promenade en ville que, déjà, El Palmero se présente sous l’arche d’arrivée de son 59e marathon. Il m’avait annoncé 4h30′ et il arrive en 4h29′ et des poussières. Chapeau!
… VIDEOS (DEPART & ARRIVEE) DES 10km DE TARRAGONA ICI dont MON ARRIVEE…
…GALERIE PHOTOS DES 10km DE TARRAGONA 2013 ICI…
(c) photos: Juan J Vico Bretones