Date: mardi 11 novembre 2014 (départ 9h45)
Lieu: Bonson, dans la banlieue d’Andrézieux-Bouthéon (42)
Parcours: circuit en une boucle, rural, plat. Bitume sur 19km, chemin de terre sur 2km.
Météo: temps assez ensoleillé, doux et sec mais vent fort (25km/h avec rafales à 60km/h).
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Pour conclure en beauté (?) un pont du 11 novembre passé en Aveyron, j’ai prévu au dernier moment de m’offrir un petit plaisir (sic) sur le chemin du retour : le semi-marathon des Lieues Foréziennes qui se court à Bonson, à proximité de Saint-Etienne, sur un parcours annoncé plat. Je ne vise pas un chrono stratosphérique (çà se saurait) mais, à un mois du marathon de Malaga, çà me permettra de faire le point sur mon état de forme et de savoir sur quel rythme courir les premiers kilomètres de cet ultime rendez-vous d’une année 2014 déjà bien (trop ?) remplie.
Le départ du semi-marathon des Lieues Foréziennes étant prévu à 9h45, je dois prendre la route dès 5h15 pour retirer mon dossard à temps et avoir quelques minutes pour m’échauffer. En temps normal, çà me porterait peine mais, depuis une bonne quinzaine de jours, je me réveille toujours en pleine nuit sans pouvoir me rendormir ensuite alors me lever tôt n’est pas difficile…
Trajet vers Bonson, retrait du dossard et échauffement sans encombre (l’organisation de la manifestation est bien au point. 29e édition en 2014) mais, quand je me présente sur la ligne vers 9h40, les >1500 partants du 10km, dont le départ devait être donné à 9h30, sont encore là et le départ du semi-marathon des Lieues Foréziennes doit retardé à 10h (visiblement, certains ont eu le réveil plus difficile que moi). Pas grave, je m’occupe avec quelques minutes de footing et quelques lignes supplémentaires.
Pour un 11 novembre, il fait très doux et les conditions de course seraient idéales si le vent du sud ne soufflait pas aussi fort. En plus, on l’aura dans le dos sur les 10 premiers kilomètres et on se le prendra en pleine poire au retour.
Quelques mots sur la ligne de départ avec le maître des lieux, ou plutôt le maître des Lieues, Mathias, que, de façon perspicace (on ne me la fait pas !), je reconnais à son tee-shirt Kikourou. C’est sympa mais, du coup, je me fais surprendre par le coup de pistolet du départ.
Premier kilomètre en 4’ pile. Le chrono est OK mais je ne suis pas à l’aise, pas souple.
Deuxième kilomètre en 3’55. Pourtant, je n’ai pas haussé le rythme… et je ne suis pas plus à l’aise.
Troisième kilomètre en… 4’20 ?! Les panneaux sont mal placés. Çà doit être çà.
Ensuite, je perds le fil des temps de passage à chaque kilomètre mais je me rends bien compte que je ne suis pas dans un grand jour. Pas à l’aise et pas souple du tout. Dans cette première partie de la course censée être rapide, je suis trop contracté et je me surprends à talonner un peu par moments. Aucun plaisir. Misère. Le chrono sera, je le sais déjà, décevant (dire que j’ai parlé de ~1h25’ à Mathias sur la ligne…).
Un premier gel au ravitaillement du km5 mais le coup de fouet espéré se fait attendre (still waiting à l’heure où j’écris ces lignes).
Vers le km6, passage du premier des deux ponts que nous franchirons sur l’autoroute A72 (ce seront les seules bosses du parcours). Dans la descente qui suit, la petite contracture du mollet droit qui m’inquiète depuis une semaine se réveille. Du coup, je vais courir le reste de la course avec cette crainte et cette tension supplémentaires. Je n’avais vraiment pas besoin de çà aujourd’hui.
La mi-course n’est pas encore en vue, on court avec le vent dans le dos mais, déjà, les kilomètres me semblent bien longs. Y’a pas à dire : j’en chie… et ce sera pire quand on aura le vent dans le pif. Pas le moral.
Le deuxième ravitaillement au kilomètre 9 me surprend un peu mais je prends quand même un autre gel. Sans plus de résultat. Mes jambes restent lourdes et je n’ai pas de peps.
Le retour vers Bonson ressemble à un calvaire. Les coureurs sont trop éparpillés dans la pampa et, entre le km11 et le km16, je suis seul pour affronter le vent sur la plaine du Forez. Il n’y a pas d’abri, pas de mur ni de haie en bordure de route. J’en bave et les rares gars que je remonte sont dans le dur eux-aussi.
Vers le km16, je suis enfin repris par un petit groupe de quatre coureurs et je peux m’abriter un peu. Mais çà ne me soulage pas beaucoup. Je suis toujours raide, contracté, lourdaud. Et il nous faut près de 4’30 pour courir chaque kilomètre.
Le chemin entre les km18 et 20 apporte une distraction. Il faut souvent slalomer pour éviter les plus grosses flaques d’eau ou de boue. Au début, c’est marrant mais, après quelques minutes, çà devient stressant et je choppe un petit point de côté. Manquait plus que çà… Finalement, en me concentrant pour bien expirer, çà passe et, en faisant çà, j’ai provisoirement oublié mon mollet.
Retour sur le bitume vers le km20. Je sais que les moins de 1h30’ sont perdues mais je fais quand même l’effort pour relancer et pour remonter quelques gars.
=> 21,1km en 1h30’42
Je ne regrette pas d’être venu car le semi-marathon des Lieues Foréziennes est une belle épreuve, bien organisée avec des bénévoles au top, mais je n’en ai pas bien profité. J’en ai vraiment bavé et çà ne présage rien de bon, ni pour le semi-marathon de Benidorm du 23 novembre, ni pour le marathon de Malaga du 7 décembre.
(c) photo: photogone.net