Date: 28 juin 2009
Lieu: Le Grand Bornand (74)
Organisateur: VC Grand Bornand
Parcours: 121 km _ +2900 _
Le Grand Bornand – La Clusaz – Col de la Croix-Fry – Thônes – Dingy – Voie Romaine (15%) – Nave – Thorens-Glières – Col des Fleuries – La Roche sur Foron – Saint Laurent de Sixt – Saint Pierre en Faucigny – Mont Saxonnex – Le Reposoir – Col de la Colombière – Le Grand Bornand
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Résumé
Dernière épreuve du Challenge de Haute-Savoie des Cyclosportives, « La Grand Bo » se déroule au… Grand Bornand. Presque à la maison pour moi. Du coup, j’ai déjà eu l’occasion une fois ou l’autre de grimper à l’entraînement toutes les bosses du parcours. L’épreuve n’est pas très longue et çà me convient bien à moins d’une semaine de La Marmotte. D’ailleurs, ce sera la seule sortie de plus de 2h40 de ma semaine.
Préparation habituelle la veille et le matin de l’épreuve (réveil à 5h). Petit trajet jusqu’au Grand Bo, retrait de ma plaque de cadre et petit échauffement de 10’ (inutile ! j’aurais sans doute mieux fait d’aller me poster sur la ligne…). Il fait déjà bon, le ciel est bleu et il fera beau. Deux maillots seront bien suffisants.
Je me présente au départ vers 7h40. Beaucoup de coureurs attendent déjà et je me retrouve au milieu du paquet (plus de 500 cyclistes). Les deux parcours sont assez courts. Du coup, çà attire bon nombre de compétiteurs FFC locaux. Comme le départ est commun, çà fait un gros peloton, on ne sait pas qui fera quoi et, surtout, çà part vite, très vite…
Donc, fidèle à ma mauvaise habitude, je me retrouve au fond du peloton à la sortie du Grand Bornand. En plus, au pied de la montée vers Saint Jean de Sixt, un coureur déraille et s’arrête au milieu du paquet en provoquant quelques cris et un gros ralentissement.
Décidément, c’est parti vite. Je suis déjà au seuil mais je ne remonte pas très vite dans le peloton. Dans les rues étroites de La Clusaz, des cassures se font et, à la sortie du village, il y a un trou entre le peloton de tête et moi. Je m’emploie toujours au seuil pour remonter seul, à mon train, mais çà ne suffit pas et l’écart reste stable jusqu’au carrefour vers le col de la Croix-Fry. Devant, la sélection s’effectue par l’arrière et les coureurs sont décramponnés un à un de ce peloton de tête qui, malgré tout, reste important.
Dans la Croix-Fry, même topo : je plafonne déjà à 169-171 mais je ne remonte toujours pas sur la tête de course. Je rattrape juste (et pas facilement) des petits groupes de lâchés, maintenant plus nombreux. Du coup, je comprends que je ne basculerai pas dans le premier peloton et que çà risque d’être un peu longuet pour moi jusqu’au pied du Mont Saxonnex. Pas top pour le moral.
Crispé dans la descente de la Croix-Fry, je ne prends pas de bonnes trajectoires dans les épingles et laisse partir beaucoup de monde. Mais, au moins, je ne tombe pas.
Sur le plat entre Thônes et Morette, je me retrouve dans un petit groupe de quatre. Nous nous employons et dépensons beaucoup d’énergie mais nos relais sont très brouillons. A La Balme de Thuy, j’ai la surprise de voir revenir un gros groupe d’une vingtaine de coureurs sur nous. En fait, ce ne sera pas une mauvaise chose pour moi. Maintenant, au moins, la course est plus lisible : rester dans ce groupe jusqu’au pied du Mont Saxonnex puis essayer de faire la différence et, si possible, de remonter sur des lâchés du peloton de tête.
Je me laisse dépasser et me contente d’essayer de ne pas perdre les roues. Çà reste nerveux dans le secteur de Dingy, de la Voie Romaine et jusqu’à Naves mais, ensuite, çà se calme bien et je peux me refaire une santé. Le col des Fleuries est monté tranquillement et je me contente de rester dans les roues (FC aux alentours de 150~155).
Le petit souci, c’est que je commence à avoir une envie pressante d’uriner. Pourtant, il fait chaud et je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup bu. Dans la descente vers La Roche, c’est décidé : je vais essayer de faire çà en roulant sans en mettre partout. Je me laisse décrocher une première fois mais dois vite remballer mon matériel en arrivant sur des maisons. J’essaie une deuxième fois en terrain plus dégagé et çà marche. Cool;)
Bon, maintenant, je suis vraiment loin. Ma chance, c’est que je ne suis pas seul : le Suisse sympa que j’avais rencontré sur la Cluses-Agy a fait comme moi. Je parviens à ne pas perdre sa roue dans la descente. Dans les faux-plats et la montée vers Saint Laurent de Sixt, nous nous relayons bien et parvenons à réintégrer notre place dans le groupe juste avant l’entrée du village. J’ai quand même eu du pot de ne pas me retrouver seul…
Descente sans encombre vers Saint Pierre en Faucigny où seulement 2 ou 3 gars optent pour le petit parcours et bifurquent vers Le Petit Bornand. Quelques kilomètres de plat où l’allure du groupe n’est pas rapide. J’en profite pour … finir mon petit pipi, toujours en roulant et sans en mettre partout. Et je rentre seul et facilement.
Quelques hectomètres avant l’entrée du Thuet, je passe résolument en tête du groupe pour me placer et aborder à mon train les pentes du Mont Saxonnex (environ 6.5 km de montée).
Ces premières pentes sont très raides et le changement d’allure est brutal. Mais, au moins, c’est moi qui impose le rythme. Et çà semble faire des dégâts. Au bout des deux premiers lacets (les plus durs heureusement bien ombragés), au niveau du carrefour avec la route du plateau de Solaison, seuls 4 ou 5 gars me suivent encore.
Il y a notamment Seth, l’Anglais de La Roche sur Foron que j’ai déjà croisé sur les autres épreuves du challenge (il est d’habitude un ou plusieurs crans au dessus de moi alors c’est assez surprenant de le retrouver là), un Italien et mon pote du Jura suisse.
La fin de la bosse est un peu plus laborieuse pour moi me semble-t-il mais, comme personne ne me relaie, j’en déduis que c’est pareil pour eux. Je fais toute cette montée entre 167 et 170. Bonne séance au seuil aujourd’hui!
Au sommet, je ne m’attarde pas au ravito et attaque résolument la descente en tête. Celle-ci est vraiment rapide et pentue donc pas besoin de relancer et mon 50 n’est pas un handicap. Seul Seth me double.
Au croisement de Blanzy, il a pris une cinquantaine de mètres d’avance sur moi et les autres membres de notre petit groupe. Dès les premières pentes, je lâche ces derniers et remonte progressivement sur Seth. A deux, nous reprenons également un jeune coureur du VC Cluses Scionzier sur lequel je n’étais pas parvenu à revenir dans la côte du Mont Saxonnex.
C’est un jeune fou qui rembraye à fond dès que la pente s’adoucit dans les derniers kilomètres avant Le Reposoir. Et nous devons nous employer pour ne pas perdre sa roue, je repasse même le 50! çà vaut bien un petit mot de remerciement au Reposoir ;)
A partir du Reposoir, il n’y a pas d’ombre, pas de vent pour rafraîchir et il fait maintenant bien chaud. La pente du col de la Colombière devient sévère. Je repasse en tête de notre tout petit groupe et me cale à 167~169. Rapidement, notre jeune chien fou décroche. Seul Seth reste dans ma roue et il y restera jusqu’au chalet du col. Nous remontons un a un quelques lâchés du premier peloton dont certains me paraissent assez mal en point. Dans le dernier kilomètre, je reprends également Martial, un autre habitué du challenge mais je n’ai pas le temps de le distancer. Tentative de sourire dans le dernier kilomètre pour la photo de Dédé Cavazzana (il nous annonce 24 et 25) avant un dernier effort en danseuse pour atteindre le col (171).
Avant même la première épingle de la descente, Seth m’a distancé et Martial m’a rattrapé. Mais, même si mes prises de trajectoire et mes freinages ne sont pas formidables (sic), je relance fort à la sortie de chaque virage, dans les faux-plats du Chinaillon et dans les derniers kilomètres pour conserver ma position au classement (pas formidable mais bon, çà fait quand même plaisir de la conserver).
=> 121 km en 4h02′ (26e sur 217 classés) *
*temps officiel au départ réel à la sortie du Grand Bo: au moins 3 ou 4 minutes de plus sur la distance d’après moi
Petito ravito rapide sur la ligne où un vieux trou du cul de Courchevel me prend bien la tête en enfonçant dans le tube de direction de mon Canyon le bouchon de liège que j’y avais mis pour le protéger de la pluie.
Toilette à l’arrache à l’Espace Grand Bo. Bon repas d’après course puis remise des prix et tombola (nada pour moi…) avec deux gars de Macot Plagne puis un petit groupe de Seynod. Retour à Annecy sous à la chaleur après 16h puis trempette de mes gambettes dans le lac…
Bilan
Points négatifs
· Départ commun et parcours pas assez longs => trop de coursiers et trop rapide pour moi.
· Positionnement dans le sas de départ trop tardif.
· Premiers kilomètres en ville où je recule très vite dans le peloton
· Descente de la Croix-Fry mais mieux ensuite me semble-t-il (?)
· Besoin d’uriner pourtant il ne me semble pas avoir changé mes habitudes par rapport aux deux dernières cyclosportives.
Points positifs
· Beau parcours avec bonnes routes et beau final dans les 50 derniers kilomètres.
· Alimentation pendant l’épreuve (2 grands bidons de boisson iso Booster + 1 Powerbar + figues).
· Grosse séance de seuil et bonne répétition avant La Marmotte avec montées entièrement en zone 3A.
Leçons
Se méfier des parcours courts.
Décidément, j’aime bien les cols. A confirmer samedi…
(c) photos: André Cavazzana