Quasiment inespéré : un dossard en 2020 ! Avec l’annulation de l’Embrunman à quelques jours du départ, j’ai accusé le coup puis me suis inscrit (sans trop y croire) pour le M du Triathlon de la Madeleine 2020, le bien nommé « MAD TRI M2200 ».
Et le miracle a eu lieu : l’épreuve n’a pas été annulée au dernier moment et, rare survivante au milieu d’un calendrier estival réduit à peau de chagrin, elle a même fait le plein et attiré quelques pointures internationales… dont Cyril, Jean-Luc et bibi, les Hydros du jour ;)
Samedi 22 août, #MAD TRI DAY
La pluie tombe lorsque nous quittons Annecy vers 8h. Le soleil nous accueille à Saint François Longchamp 1650 vers 10h. Et il ne nous quittera plus de la journée. Parfait !
Natation : 1300m en 25’35 (avec T1) soit 1’30 de plus qu’en 2016
Le plan d’eau de St Rémy de Maurienne est joli mais tout petit alors, même si nous ne sommes que 100 par vagues de départ, ça frotte un peu pendant toute l’épreuve mais je ne m’affole pas trop (je ne suis pas à 2′ près dans l’eau). La température est parfaite (23,5°C) et, vu la chaleur qui commence à monter dans la vallée, on voudrait presque rester dans le lac un peu plus longtemps.
T1 en ? : Le parc à vélo est tout petit et tout mignon alors je trouve mon vélo du premier coup mais, là encore, je ne me presse pas trop pour me changer et ranger mes affaires de natation dans le grand sac fourni par l’organisation.
Vélo : 53km (+2200m) en 2h41’29 soit 1’20 de plus qu’en 2016
C’est le plat de résistance du jour, celui pour lequel nous sommes tous venus, avec un dénivelé positif de +2200m en seulement 53km.
Les 12 premiers kilomètres jusqu’au pied du Col du Chaussy sont une gentille mise en jambes sur de petites routes au revêtement impeccable désertées par les voitures. En plus, cette année, un fort vent thermique nous pousse jusqu’à Pontamafrey. Le seul problème, c’est que je ne peux pas en profiter : j’ai niqué et démonté le dérailleur AV de mon fidèle Quintana Roo quelques jours plus tôt et n’ai pas osé tenter de courir l’épreuve sur le gros plateau (sic). Donc je mouline en 39×12~14.
Petits coucous à Jean-Luc et Cyril qui m’ont mis une valise dans l’eau.
Les fameux lacets de Montvernier ne sont pas les plus difficiles du col du Chaussy mais ils sont les plus chauds. Alors, je bois beaucoup et comprends vite que mes deux grands bidons de boisson iso ne suffiront pas, mes deux Powerbar non plus d’ailleurs. Il faudra que je m’arrête au ravito au sommet du col en respectant le protocole Covid-19 (merci aux bénévoles).
Ensuite, descente en roue-libre (39×12…) et sans trop de stress même si la descente, ce n’est décidément pas mon truc. Je me fais gentiment enrhumer par une bonne quinzaine de concurrents.
En bas, au pied de la montée finale pour rejoindre T2 à la station de St François Longchamp 1650 par Montgellafrey (+1100m en 12km), il fait vraiment chaud et je passe en mode survie. Le DaJo gère sa montée en souplesse et sans pression du chrono… et il prend son pied.
Finalement, le 39×30, ça peut servir parfois !
Course à pied : 7km (+150m) en 37’40 (avec T2) soit 3’40 de moins qu’en 2016
T2 en ? : RAS. Je prends bien le temps de m’essuyer les pieds et d’enfiler des socquettes.
Le parcours course à pied, c’est le grand changement par rapport à 2016. A l’époque, j’avais été dégoûté et avais écrit les mots suivants : « En fait de course à pied, il n’y en a pas sur le #MAD TRI. Ce n’est pas de la course à pied, c’est de la crapahute : 7,5km de montées (+300m) sur des singles trop raides pour pouvoir courir (on n’y est pas plus lent en marchant…) et sur des descentes bitumées ou caillouteuses trop pentues pour pouvoir courir sans crispation et sans se détruire les articulations. Bref, ce n’est pas de la course à pied, ce n’est qu’un trail et je déteste çà. Ce qui me plaît, c’est de courir, pas de crapahuter. »
Cette année, rien de tout ça avec trois boucles bitumées moins escarpées dans la station. Mais ça reste quand même des bosses et des descentes bien casse-pattes et, dès les premières foulées, mes jambes en coton me font comprendre que le mode survie restera d’actualité et qu’il me faudra revenir une autre fois pour passer en mode attaque.
=> 3h44’43
Comme en 2016, fin d’après-midi sympa en refaisant la course à l’arrivée avec les survivants du jour : Cyril, Diego Van Loy (oui madame) et Jean-Luc. A un moment ou à un autre, on en a tous bien bavé mais on est tous conquis par cette épreuve et son cadre.
Le Triathlon de la Madeleine est un triathlon de montagne génial : natation dans un lac pas gelé, parcours vélo sur de belles montées sans circulation automobile, organisation familiale mais carrée (balisage, sécurité, ravitos, communication) et bénévoles sympas et souriants. C’est vraiment une belle épreuve qui a su améliorer son point noir de 2016. Peut-être faudrait-il seulement rajouter un ou deux tours de course à pied pour équilibrer davantage les parcours ?
Quoi qu’il en soit, longue vie au #MAD TRI !
(c) photos: Triathlon de la Madeleine