Date: dimanche 6 avril 2014 (départ 10h00)
Lieu: Bratislava (Slovaquie)
Parcours: parcours différent par rapport à 2011, entièrement sur la rive nord du Danube, plus rapide, plus varié et plus plaisant à mon avis. Quelques relances mais parcours plat à l’exception d’une montée prononcée d’environ 300m avant de rentrer dans le centre historique de la ville et d’une descente encore plus pentue immédiatement après. >90% bitume, <10% pavés.
Météo: conditions de course presque idéales : ciel voilé et température douce mais petit vent d’ouest.
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Seconde étape de mon « Bohemian Moravian Tour 2014 » : le semi-marathon de Bratislava du 6 avril 2014.
Mais d’abord, quelques mots pour expliquer cet ajout de dernière minute au programme de mon weekend à Prague…
Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée du semi-marathon de Berlin la semaine passée, j’étais à la fois rassuré car mon mollet ne m’avait pas posé de problème (disparition de la contracture) mais frustré car je n’avais pas vraiment couru. Alors, j’ai commencé à me dire que çà serait bien de compenser ce loupé berlinois en courant un semi supplémentaire ailleurs.
Et puis, jusqu’à présent, mes bons marathons sur ironman ont tous été précédés d’un marathon sec au printemps pendant lequel j’ai fait couiner les cuisses et cassé de la fibre. Alors, dans l’optique du Challenge Roth 2014, je me suis dit qu’il serait quand même bon de me faire un peu mal ce printemps en courant une fois 42,195km en moins de 24h… quitte à prendre 20h de récup au milieu (feignasse va!).
Donc, dès lundi soir, je surfe un peu sur marathons.ahotu.com et trouve deux épreuves à distance raisonnable de Prague qui proposent un semi-marathon le lendemain du semi tchèque : Linz en Autriche et Bratislava en Slovaquie. Dans les deux cas, c’est possible de faire le trajet en bus en ~4h mais, dans les deux cas, j’aurais du mal à arriver à temps pour retirer mon dossard le samedi soir. En Slovaquie, j’aurais une dernière chance de le faire le dimanche matin, pas en Autriche.
Comme j’ai déjà couru à Bratislava en 2011, je contacte quand même les organisateurs de Linz pour voir s’ils feraient une petite exception pour un late backpacker mais ils répondent par la négative deux jours plus tard. Donc, pas le choix, ce sera Bratislava…
… ou rien car, entre temps, les inscriptions ont été fermées :-( Mais je tente quand même un mail aux organisateurs slovaques et reçois une réponse positive de leur part dès le lendemain matin (thank you guys !). On est jeudi alors j’ai encore largement le temps de changer d’hôtel à Prague, acheter un AR pour Bratislava avec Eurolines (seulement 23€ pour ~700km!), réserver une chambre dans la capitale slovaque, faire mon sac et dormir quelques heures avant de décoller vendredi matin :-)
Ceci étant dit, je peux reprendre mon récit là où je l’ai laissé samedi lorsque je viens de franchir la ligne d’arrivée du semi-marathon de Prague…
Maintenant, faut pas trop traîner si je veux remettre le couvert demain à Bratislava ! J’ai devant moi 1h30 pour :
- me ravitailler un minimum (miam miam les bonnes bananes…),
- récupérer des fringues propres dans le petit sac que j’ai laissé à la consigne de la course,
- trouver une douche libre parmi les six qui se battent en duel dans les deux Algecos mis en place dans la rue par l’organisation pour les 12500 concurrents du semi-marathon (çà fait sans doute un peu juste),
- prier pour que l’eau ne soit pas froide et faire ma petite toilette un peu rudimentaire mais qui fait tant de bien sur le moment,
- m’habiller,
- remarcher une petite vingtaine de minutes jusqu’à l’hôtel pour récupérer mes autres affaires tout en avalant le reste de mon gatosport,
- reprendre ma marche de récupération pendant une autre vingtaine de minutes jusqu’à la gare routière (en essayant de la trouver du premier coup),
- repérer le bus de 15h pour Bratislava, grimper dedans puis me poser.
Et ainsi fut fait.
En guise de récup endorphinique (le mot n’existe pas mais il me plaît bien alors je le garde), je peux donc profiter de 4h de trajet touristique entre Prague et Bratislava via Brno, à travers les collines boisées de la Bohème puis les grandes étendues de la Moravie (dont la plaine d’Austerlitz… heureux présage pour le franchouillard que je suis, non ?).
19h, arrivée à Bratislava avec 10’ d’avance sur l’horaire annoncé. J’ai choisi de faire le trajet en bus car la gare routière locale se situe à moins d’un kilomètre du centre névralgique du semi-marathon de Bratislava : l’espace commercial Eurovea. En speedant un peu, j’ai donc une petite chance de pouvoir retirer mon dossard et payer mon inscription ce soir si les organisateurs sont cools au niveau des horaires (fin à 19h normalement).
Et les organisateurs sont effectivement très cools car, quand j’arrive vers 19h15, elles sont en train de ranger leurs ordinateurs mais elles les ressortent et m’inscrivent quand même. Merci les filles ! Je pourrai me reposer plus longtemps dans ma chambre demain matin :-)
Ensuite, il est temps de trouver un resto (pas difficile dans Eurovea), de m’empiffrer longuement de riz, de légumes cuits et de poisson puis d’entamer une dernière vingtaine de minutes de marche jusqu’à mon hôtel idéalement situé au pied du château et au bord du Danube (même hôtel qu’en 2011… j’ai mes repères maintenant à Bratislava ;-))
22h, extinction des feux.
Dimanche 6 avril. Réveil vers 6h20 pour descendre prendre le petit déjeuner de l’hôtel dans une salle déjà remplie de coureurs plus ou moins bruyants (y’avait plein d’Italiens, çà doit être pour çà). Ensuite, je remonte à ma chambre et peux tranquillement assister en direct au départ du marathon de Paris sur Eurosport Allemagne. Le soleil brille là-bas, pas ici et il fait encore un peu frais mais les conditions s’annoncent excellentes pour courir.
Ensuite, c’est presque le même programme qu’hier : caca de la peur (Mon Dieu, je vous en prie, épargnez-moi un « Berlin revival »), hôtel check-out vers 9h15 (je suis à la bourre) et début d’une petite marche le long du Danube pour rejoindre la zone de départ.
Petit coup de stress en voyant les files d’attente devant la grande tente où l’on peut déposer ses affaires pour la douche et l’après-course mais çà avance assez vite et, à 10’ du départ, je suis prêt… mais pas dans mon sas.
Du coup c’est un peu la course avant l’heure pour rejoindre le départ et pénétrer tant bien que mal dans un sas. Malgré la pastille orange sur mon dossard, je suis derrière le ballon des 4h15′ au marathon et çà ne me plaît pas trop alors, même si je ne vise pas un PB, je me fraye un passage jusqu’au meneur des 3h15′ pour ne pas trop rester coincé au départ car, si mes cuisses (et mes intestins) le permettent, je voudrais courir en moins de 1h30′.
10h, PAN !
Une petite trentaine de secondes pour passer la ligne et un bon demi-kilomètre de slaloms mais ensuite, je trouve mon allure et passe le panneau du km1 en 4’10.
Prime à celui ou celle qui me repèrera sur cette photo !
Dans le deuxième kilomètre, je reviens sur le paquet de coureurs qui suivent le meneur d’allure des 3h00′ au marathon et je fais l’effort (pas très violent quand même) pour passer ce groupe, quitte à faire un extérieur de virage. Pas envie de me stresser et d’arriver aux tables des ravitos au milieu de ce peloton.
Etonnament, les premiers kilomètres se passent super bien et mes cuisses se portent bien mieux qu’hier, à l’arrivée du premier semi. Le seul hic, c’est que mon ventre gargouille un peu et que çà m’inquiète. Et puis, j’ai une petite envie de pisser (deux tasses de thé au matin d’une course, c’est sans doute trop pour moi). Alors, je saute le premier ravito du km5 et attends le point d’eau du huitième kilomètre pour ingurgiter un premier gel (qui ne déclenche pas les grandes manoeuvres dans mon bide… Merci Mon Dieu :-))
Pendant le premier long aller-retour sur une ligne droite de près de quatre kilomètres entre le km5 et le km13, je me cale derrière deux géants slovaques qui courent à mon allure: t-shirt noir et t-shirt orange. Je tente de les relayer à deux ou trois reprises mais çà ne doit pas trop plaire à t-shirt noir car il me redouble presque immédiatement à chaque fois. OK, pas de souci, fais comme tu veux.
Passage au km10 en 41’27. Quasiment comme hier. çà me va : les cuisses vont bien, le rythme est confortable et j’ai une marge sur mon objectif du jour. Je me fais plaisir.
Dans le quinzième kilomètre, c’est LA montée du parcours. Les géants faiblissent un peu me semble-t-il et, de mon côté, j’ai encore du jus. Alors je me fais plaisir et prends résolument la tête du trio. En haut, quand on tourne à gauche pour entamer une descente bien pentue dans une rue piétonne pavée du vieux Bratislava, ils ne sont plus là. Alors je continue tout seul sans lever le pied. Mes cuisses commencent enfin à couiner. Mais je suis venu un peu pour çà alors je suis content ! (sic).
Dans le dix-septième kilomètre, on passe devant mon hôtel au moment de ressortir de la zone pavée (ici, les pavés sont plus plus réguliers qu’à Prague alors ils ne me dérangent pas trop) et, comme hier, çà me fait plaisir (pas difficile de contenter le DaJo, pas vrai ?).
Ensuite, c’est un second aller-retour, le long du Danube cette fois-ci. A l’aller, le vent est défavorable et c’est plus dur de tenir l’allure mais je m’accroche. Par contre, sur les trois derniers kilomètres jusqu’à la ligne d’arrivée, on a le vent dans le dos. Alors je me fais plaisir et finis assez fort même si les quadris sont de plus en plus douloureux.
=> 21,1km en 1h28’27 (temps réel)
Aujourd’hui encore, je me suis bien fait plaisir sur une épreuve au top question organisation (c’était déjà le cas en 2011 malgré le jeune âge de la manifestation (seulement la neuvième édition en 2014)).
Alors le DaJo, il est bien content de son « Bohemain Moravian Tour 2014 » car cette escapade originale en terres étrangères lui permet de conclure sur une note plus positive et plus fun un hiver pas excellent au niveau du sport => A refaire ici ou ailleurs ?
…GALERIE PHOTOS DU MARATHON DE BRATISLAVA 2014 ICI…
(c) photos: Bratislava Marathon